La ville de Rabat a abrité, les 28 et 29 octobre 2025, les travaux de la conférence régionale sur l’intégrité publique, organisée en partenariat entre l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC) et l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), avec la participation de responsables et d’experts internationaux représentant plusieurs pays, institutions et organisations régionales et internationales. 

 

La conférence a réuni des experts de l’OCDE ainsi que des représentants des pays engagés dans l’exercice de collecte de données relatives aux indicateurs d’intégrité dans le secteur public, notamment la Jordanie, la Zambie, le Chili, l’Espagne et le Costa Rica. Elle a également compté parmi ses participants des représentants de l’Union européenne, de la Banque africaine de développement et de plusieurs missions diplomatiques, ainsi que des responsables marocains issus de départements gouvernementaux, d’organismes nationaux, d’établissements publics et d’associations de la société civile. 

 

Dans son allocution d’ouverture, le Président de l’INPPLC, M. Mohamed Benalilou, a souligné que la tenue de cette conférence constitue un moment institutionnel important de partage d’expertises et d’échanges d’expériences entre des pays appartenant à différentes régions, autour de la question de l’intégrité publique, considérée comme une condition essentielle à l’instauration de la confiance dans les institutions et un levier majeur du développement équitable et durable. 

 

M. Benalilou a précisé que cette rencontre n’est pas une simple réunion technique, mais une étape d’évaluation collective et un cadre d’analyse régionale visant à appréhender les enjeux et les implications des indicateurs d’intégrité publique et à mesurer l’écart entre les engagements annoncés et les résultats obtenus, dans une démarche constructive orientée vers l’amélioration continue et la consolidation, plutôt que vers la justification ou la critique. 

 

Le Président a indiqué que les résultats de l’exercice régional conduit par l’OCDE révèlent que les pays participants, dont le Maroc, ont enregistré des avancées notables sur plusieurs indicateurs, traduisant la solidité des structures législatives et réglementaires. Toutefois, le véritable défi réside dans la capacité à convertir ces progrès quantitatifs en impacts qualitatifs tangibles sur les pratiques institutionnelles et sur la confiance des citoyens dans le service public. 

 

M. Benalilou a ajouté que la prochaine étape impose la transition du cadre législatif vers la mise en œuvre effective, à travers la concrétisation des textes et la pérennisation de leur impact au sein de l’administration et de la société. Il a par ailleurs souligné que les points de fragilité révélés par les résultats sont tout aussi importants que les atouts mis en évidence, car ils renseignent sur la nature des transformations nécessaires au niveau des politiques publiques. 

 

Il a également appelé à accélérer le rythme des réformes, à renforcer la coordination entre les acteurs publics et à consolider la culture de la responsabilité et de la transparence, soulignant que le critère de réussite ne réside pas dans l’existence de stratégies en elles-mêmes, mais dans leur capacité à produire des effets tangibles sur la vie du citoyen, sur la qualité du service public et sur le sentiment d’équité et de confiance. 

 

Il a rappelé que l’adhésion volontaire du Maroc à l’exercice des indicateurs d’intégrité publique de l’OCDE constitue un choix souverain, reflétant une conviction ferme selon laquelle la transparence n’est pas une contrainte pour les gouvernements, mais un capital de confiance et une source de légitimité en matière d’efficacité et de responsabilité. Il a précisé que les résultats de cet exercice ne doivent pas être appréhendés comme un jugement, mais comme un outil d’orientation et d’amélioration permettant de corriger les trajectoires stratégiques et de hiérarchiser les priorités en matière de réforme. 

 

En conclusion, M. Benalilou a réaffirmé l’engagement du Royaume du Maroc, sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, à poursuivre la consolidation du système national d’intégrité et de bonne gouvernance. Il a souligné que le Royaume dispose du socle institutionnel et du cadre juridique nécessaires pour constituer un modèle régional dans l’articulation entre intégrité et développement, et entre transparence et confiance, avec une volonté résolue d’identifier les lacunes et de les résorber avec détermination. 

 

Enfin, le Président a affirmé que cette conférence représente une opportunité pour donner un nouvel élan à la coopération régionale et internationale, afin de renforcer l’échange technique, de développer des instruments d’évaluation et d’élargir les partenariats autour de l’intégrité, en tant que cause commune au service de la gouvernance et du développement durable dans la région.

Dernières actualités

28/10/2025
  • Actualités :

La ville de Rabat a abrité, les 28 et 29 octobre 2025, les travaux de la conférence régionale sur l’intégrité publique, organisée en partenariat entre l’Instance Nationale de la Probité, de la Préven…

23/10/2025
  • Actualités :

L’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC), l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS) et la Fédération Marocaine…

21/10/2025
  • Actualités :

Conformément aux Hautes Orientations Royales visant à insuffler une nouvelle dynamique aux institutions de gouvernance et à consolider leur collaboration effective avec les instances nationales, dans…