Fiche descriptive

Organisme producteur

Banque Mondiale

Objectif

  • Publie des indicateurs de gouvernance globaux et détaillés pour 215 économies (à partir de 1996), en ce qui concerne six dimensions de la gouvernance : participation à la vie publique et responsabilisation, stabilité politique et absence de violence, efficacité de l’État, qualité de la réglementation, primauté du droit et lutte contre la corruption.
  • L'indicateur de bonne gouvernance « Maîtrise de la corruption » mesure l’abus des pouvoirs publics à des fins lucratives, y compris la grande et la petite corruption (et le détournement des biens de l’Etat par les élites).
  • Jauge l’usage des prérogatives du pouvoir à des fins personnelles, en particulier l’enrichissement des individus disposant d’une position de pouvoir. Les dimensions de la gouvernance couvertes par cet indicateur concernent les politiques anticorruptions et de transparence, la confiance du public dans l’honnêteté des hommes politiques et la fréquence des actes de corruption et du détournement des fonds publics à cause de la corruption.

Utilité et utilisation

  • Contribue au débat politique et aide à la conception d’une stratégie nationale contre la corruption.
  • Importance de la transparence et de la dissémination publique des résultats.
  • Décomposer la corruption et les faiblesses institutionnelles permet d’identifier les principaux secteurs à réformer.
  • Pallier les faiblesses et les problèmes propres à chaque pays, avec comme ultime objectif l’amélioration de la qualité de la gouvernance.

Aspects mesurés

  • Le niveau d’exercice du pouvoir à des fins personnelles.
  • La petite corruption.
  • La grande corruption.
  • La capture de l’Etat par les élites et les intérêts personnels.
  • La capacité politique et institutionnelle à combattre efficacement la corruption.
  • Existence d’activités contraires à l’éthique telles que le racket, la corruption ou l’abus d’autorité.

Fréquence de production

  • Annuel.

Méthodologie de calcul

La méthodologie statistique utilisée pour la construction des indicateurs mondiaux de la gouvernance est connue sous le nom du modèle des composantes non observées sur trois étapes (i) standardiser les données des sources très diverses en unités comparables, (ii) construire un indicateur agrégé de la gouvernance en tant que moyenne pondérée de la source sous-jacente et (iii) construire des marges d'erreur qui reflètent l'imprécision inévitable dans la mesure de la gouvernance.
Indice « contrôle de la corruption » est l’un des six indices de gouvernance de la Banque Mondiale. Il met en évidence la capacité d’un pays à lutter contre la corruption. Il est plus utilisé vu qu’un certain nombre de chercheurs considèrent qu’il est le plus approprié à des comparaisons dans le temps et entre les pays. Cet indice varie entre -2,5 (très corrompu) et 2,5 (moins corrompu).
 C’est un indicateur composite ou désagrégé car il est élaboré à partir de résultats d’enquêtes et de ratings d’experts portant sur la corruption et les autres aspects de la gouvernance. Le principe fondamental de construction de ces indicateurs est le suivant : rééchelonner les données disponibles et en calculer la moyenne.
Trente-deux sources de données existantes qui font connaître les points de vue et les expériences des citoyens, des entrepreneurs et des experts dans les secteurs public et privé et celui des ONG partout dans le monde, sur la qualité des différents aspects de la gouvernance.

 

Note synthétique

• En 2023, le Maroc a enregistré des améliorations dans ses scores pour la plupart des indicateurs WGI, à l'exception notable de "Contrôle de la corruption" et "Stabilité politique", qui ont tous deux subi des baisses ; 

• Le Maroc a gagné des positions dans le classement mondial pour quatre des six indicateurs, confirmant une performance globale en amélioration par rapport à 2022 ; 

• Malgré ces progrès, les scores globaux du Maroc demeurent négatifs, reflétant des défis structurels persistants, et ce, depuis le début des années 2000 ; 

• Sur l’ensemble des six indicateurs WGI, le Maroc reste positionné dans la moitié inférieure des classements mondiaux, indiquant une marge de progression significative ; 

• L'indicateur "Contrôle de la corruption" a connu une baisse préoccupante de 0,15 point dans son score et de 6,6 points dans le classement par rapport à 2022, soulignant un affaiblissement de la performance dans ce domaine ; 

• Parmi les dix sources utilisées pour évaluer l’indicateur "Contrôle de la corruption", le Maroc a montré une amélioration sur une seule source, tandis qu’il a reculé sur trois d’entre elles, révélant des perceptions divergentes mais globalement défavorables ; 

• Sur la région MENA et par rapport à l’indicateur « contrôle de la corruption », le Maroc se classe dans la 11ème position. Par ailleurs, sur le continent africain il occupe la 20ème position.

En savoir plus

Evolution temporelle du Maroc

(*) Pour un pays donné, l’indice varie entre -2,5 (Faible niveau de contrôle de corruption) et 2,5 (niveau élevé de contrôle de corruption).

Position régionale du Maroc

  • Région MENA

 

 

 

  • Afrique