Banque Mondiale
La méthodologie statistique utilisée pour la construction des indicateurs mondiaux de la gouvernance est connue sous le nom du modèle des composantes non observées sur trois étapes (i) standardiser les données des sources très diverses en unités comparables, (ii) construire un indicateur agrégé de la gouvernance en tant que moyenne pondérée de la source sous-jacente et (iii) construire des marges d'erreur qui reflètent l'imprécision inévitable dans la mesure de la gouvernance.
Indice « contrôle de la corruption » est l’un des six indices de gouvernance de la Banque Mondiale. Il met en évidence la capacité d’un pays à lutter contre la corruption. Il est plus utilisé vu qu’un certain nombre de chercheurs considèrent qu’il est le plus approprié à des comparaisons dans le temps et entre les pays. Cet indice varie entre -2,5 (très corrompu) et 2,5 (moins corrompu).
C’est un indicateur composite ou désagrégé car il est élaboré à partir de résultats d’enquêtes et de ratings d’experts portant sur la corruption et les autres aspects de la gouvernance. Le principe fondamental de construction de ces indicateurs est le suivant : rééchelonner les données disponibles et en calculer la moyenne.
Trente-deux sources de données existantes qui font connaître les points de vue et les expériences des citoyens, des entrepreneurs et des experts dans les secteurs public et privé et celui des ONG partout dans le monde, sur la qualité des différents aspects de la gouvernance.
• En 2023, le Maroc a enregistré des améliorations dans ses scores pour la plupart des indicateurs WGI, à l'exception notable de "Contrôle de la corruption" et "Stabilité politique", qui ont tous deux subi des baisses ;
• Le Maroc a gagné des positions dans le classement mondial pour quatre des six indicateurs, confirmant une performance globale en amélioration par rapport à 2022 ;
• Malgré ces progrès, les scores globaux du Maroc demeurent négatifs, reflétant des défis structurels persistants, et ce, depuis le début des années 2000 ;
• Sur l’ensemble des six indicateurs WGI, le Maroc reste positionné dans la moitié inférieure des classements mondiaux, indiquant une marge de progression significative ;
• L'indicateur "Contrôle de la corruption" a connu une baisse préoccupante de 0,15 point dans son score et de 6,6 points dans le classement par rapport à 2022, soulignant un affaiblissement de la performance dans ce domaine ;
• Parmi les dix sources utilisées pour évaluer l’indicateur "Contrôle de la corruption", le Maroc a montré une amélioration sur une seule source, tandis qu’il a reculé sur trois d’entre elles, révélant des perceptions divergentes mais globalement défavorables ;
• Sur la région MENA et par rapport à l’indicateur « contrôle de la corruption », le Maroc se classe dans la 11ème position. Par ailleurs, sur le continent africain il occupe la 20ème position.
(*) Pour un pays donné, l’indice varie entre -2,5 (Faible niveau de contrôle de corruption) et 2,5 (niveau élevé de contrôle de corruption).